Lancement du projet Oparl : pour un débat parlementaire ouvert sur la France
C'est à la vie publique de s'adapter à la jeunesse et non l'inverse : il serait temps d'en prendre conscience.
Les plus jeunes se désinterressent de la vie publique
L’idée d’Oparl vient d’un constat simple : les jeunes se désintéressent de la politique. Pire ce désintérêt conduit au détachement, d’une partie de la jeunesse de l’idée que la démocratie est le meilleur des systèmes. Une étude de l’institut Montaigne le montre : 71% des plus de 65 ans déclarent l’existence d’un gouvernement démocratique comme “très important” contre 51% chez les 18-24 ans.
Ce désintérêt qui est annonciateur d’une crise démocratique sans précédent a une multitude de causes et Oparl tente de régler l’une d’entre-elle : l’information circule mal, est de mauvaise qualité et ne touche pas son public sur les bons supports.
\
Un vide dans les méthodes de communication
D’un côté faire des vidéos sur TikTok ne suffit pas pour s’adresser correctement aux jeunes et de l’autre, les plateformes déjà existantes comme Vie-publique ou RegardCitoyen semble être utilisées par un public déjà très au fait de ces questions. Quant au discours médiatique il est alimenté presque exclusivement de polémiques qui invisibilise le débat du débat national. Pourtant l’un des enjeux de notre démocratique aujourd’hui est bien de mettre en lumière tout le travail monstrueux, il faut le dire qui est abattu par le parlement. Il faut le montrer pour que les citoyens comprennent tout ce qui est produit par la démocratie. Il est nécessaire de mettre en avant ce travail tout en faisant bien attention de coller aux usages des citoyens encore plus quand il s’agit des jeunes qui sont très sensible à la forme et qu’ils ont une disponibilité limitée (en intérêt et en temps) pour ces questions.
Oparl comble un vide, prend la forme d’une application qui permettra de suivre la vie de l’Assemblée de manière ludique. L’interaction et la gamification sont au coeur du projet et la plateforme doit permettre de suivre des députés ou des groupes, voter virtuellement pour les projets loi afin de progressivement connaître ou affiner son profil politique, contribuer au débat ou encore apprendre des concepts simples sur la fabrique de la loi en quelques secondes…Pour se faire l’application fonctionnera grâce aux données de l’assemblée. Pour comprendre le travail parlementaire Oparl propose de se mettre, d’une certaine manière, dans la peau d’un député.
Au final fait le pari de faire entrer ses utilisateurs dans un cercle vertueux. Oparl n’a bien sûr pas la prétention de régler tout le problème de participation des jeunes à coup de baguette magique mais ce projet faire parti d’un minium, de quelque chose que l’on se doit de proposer à court terme, d’un ensemble, un tout qui ramènera je l’espère la jeunesse à la vie publique.